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Mohsen Hassan: Les pertes de l'OCT dépassent 400 millions de dinars

L'ancien ministre du Commerce, Mohsen Hassan, a souligné, lors de sa participation à l'émission Midi Show, ce mardi 16 janvier 2024, que la situation actuelle de l'Office national du commerce est difficile, tout comme la plupart des institutions publiques tunisiennes.

Mohsen Hassan a, par ailleurs, considéré que la récente visite du président de la République, Kaïs Saied, au siège de l'Office, a révélé des problèmes de gouvernance et de comportement, soulignant que "la corruption dans les institutions publiques est une réalité que personne ne nie. "Et si le président a le droit d'effectuer des visites et des inspections sur le terrain, le plus important encore est de véritablement entreprendre la réforme de la mise à niveau de ces institutions, avec précision", a dit l'invité de Midi Show.

Ce dernier a, par ailleurs, exprimé son étonnement face à la dissimulation par une employée de l'office du Commerce d'un chèque d'un gros montant. "Ce qui est encore plus étrange, selon lui, c'est que les appels d'offres se déroulent de manière transparente avec des institutions commerciales internationales, avec contrats et paiements des fournisseurs par virements, pas par chèques", a-t-il indiqué.
 
Et de préciser : "par conséquent, la question du chèque caché par l'employée est mystérieuse et impose une enquête".

Dans ce contexte, Mohsen Hassan a appelé à la nécessité de traiter sérieusement la situation de l'Office du Commerce, en raison de ses sérieux problèmes financiers et de ses pertes qui, pour diverses raisos, atteignant les 450 millions de dinars.

L'intervenant a, également, rappelé que l'Office du Commerce monopolise l'importation de produits de base, tels que le café, le sucre et le riz et qu'il importe annuellement pour une valeur de 800 millions de dinars. "Cela se fait dans un contexte de hausses considérables des prix, résultant de la sécheresse, des changements climatiques, ainsi que des répercussions du virus COVID-19 et de la dépréciation du taux de change du dinar", a-t-il noté.

Mohsen Hassan a affirmé que l'Office du Commerce demeure finalement un atout pour l'État et qu'il est important de le préserver.

Il a, par ailleurs, souligné qu'au cours des dernières années, l'OCT a été submergé par des recrutements superflus, ce qui a entraîné une augmentation de ses charges. "Il est important de procéder à leur révision et de traiter ce dossier de manière sereine et transparente", a-t-il encore dit.